Questions/réponses avec David Décary-Hétu- Partie 1

Nous avons tous des questions sur la cybersécurité, mais certaines personnes ont les réponses. SERENE-RISC propose une série d’entretiens avec des chercheurs pour en connaître davantage sur leurs travaux, sur eux-mêmes et sur l’avenir de la recherche en cybersécurité et en cybercriminalité.

Cette semaine, nous nous sommes entretenus avec David Décary-Hétu, professeur agrégé à l’École de criminologie de l’Université de Montréal et chercheur régulier au Centre international de criminologie comparée (CICC). Dans cette premier partie, David  nous raconte son parcours professionnel et académique qu il’a amené à s’intéresser aux marchés illicites sur le net.

Parcours

C’est au cours de sa maîtrise en criminologie que David a commencé à s’intéresser aux réseaux de pirates informatiques actifs dans la distribution de produits de propriété intellectuelle (films, musiques, etc.) et plus largement, à l’organisation sociale des marchés illicites sur internet. Dans sa thèse de doctorat, David s’est tourné vers l’impact de la réputation sur l’organisation de ces marchés et comment celle-ci peut faciliter les transactions illicites. Aujourd’hui David a une approche plus large et s’intéresse à l’impact des technologies sur le crime et plus précisément sur les marchés illicites. Il s’agit pour lui d’étudier comment ces technologies permettent de réduire les risques pour les délinquants, mais aussi d’ aider les policiers et chercheurs à mieux comprendre les marchés illicites.

Influences

Les travaux de David ont beaucoup été influencés par Peter Grabosky, chercheur australien avant-gardiste qui a écrit les premiers textes sur la cybercriminalité. David cite aussi les travaux de Carlo Morselli sur l’analyse de réseau et la compréhension du comportement criminel d’un point de vue social.

Point tournant de la carrière

Après l’obtention de son doctorat, David a été en poste en tant que responsable de recherche à l’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne. Cette expérience a été très riche et formatrice, car elle lui a permis d’observer la collaboration entre le milieu pratique et le milieu de la recherche grâce à l’implication des anciens étudiants. Fort de son expérience en Suisse, David souhaite développer ce type de collaboration à l’École de criminologie de l’Université de Montréal.

Visionnez la première partie de notre entrevue avec David